mardi 2 février 2016

Février en selle !






Mardi 2 février, non vous ne rêvez pas, en selle !
Evidemment cela se passe sur l'établi. C'est un travail de longue haleine que j'effectue entre deux passages sur la 750 qui fait sa rétive en ce moment.

Le dessous de selle est prêt, peinture antirouille, caoutchoucs comme neufs posés.
Le lecteur assidu et attentif aura noté le petit machin qui tient la tige métallique. Comme chez Alain on ne se refuse rien ou pas grand chose, c'est une fabrication maison ce petit truc.
Les tôliers peuvent aller se rhabiller !


Le dessus aussi est antirouille, rustolisé qu'il fut.
Patricia m'a dit "quelle horreur", j'ai toujours apprécié ses encouragements. Faut bien reconnaître qu'elle n'a pas tout-à-fait tort...


La mousse est bien rattrapée (ce n'était pas la plus moche non plus...)
elle épouse la tôle convenablement. Mais là c'est moi qui peut aller me rhabiller...
Alors, collons, dessous et sur les côtés.


Le barda censé faciliter le collage. N'ayant jamais fait cela et n'ayant pas la plus petite indication il faut se débrouiller. Je me demande bien ce que ça va donner au final.


Enfin j'ai monté les manchons sur la sangle.
Il restera à poser la housse, il ne me tarde pas vraiment !


Jeudi  la mousse est collée ce n'est pas mal, mais je trouve que le dosseret du cul de selle n'est pas assez marqué, il faudra peut-être rembourrer un peu la housse.
La seconde tôle est peinte, je collerai la mousse en suivant et, ensuite il me sera possible de choisir la plus belle selle - enfin la moins moche - des deux pour poser la housse.
Cette tôle est très mâchée, je l'ai reformée comme j'ai pu, renforcée aussi avec des plaques métalliques consolidées par du mastic polyester armé.
Elle a reçu également une agrafe pour tenir la tige de selle.


En attendant, j'ai nettoyé et graissé deux câbles comme neufs qui attendaient avec les quelques pièces en vrac. La moto possède les siens, ici c'est du surplus. Du reste je ne prépare pratiquement que des éléments en double voire en triple.

Après nettoyage des gaines à l'essence et à la laine d'acier, on fait patiemment couler de l'huile jusqu'à ce qu'elle ressorte de l'autre côté.
Il faut parfois deux jours...


Je me suis attaqué à la platine qui supporte les compteurs, enfin aux platines puisque j'en ai deux.
Tout d'abord il est nécessaire d'ôter les caoutchoucs silent-blocs de leur logement. Ils sont bien plus gros que les trous qui les reçoivent et sont extrêmement durcis.
Les chauffer est donc indispensable sous peine de les casser. Attention ces caoutchoucs particuliers sont introuvables en neuf.

Les platines spécifiques aux modèles k0/k1 de 68/69.
Les cosses de masse sont d'origine, il est rare de les trouver en place !
Le petit passe-fils aussi, la plupart du temps il est cassé comme sur celle du bas.


Voici l'ensemble avec les divers caoutchoucs.


Dégraissées puis poncées,


elles sont passées au Rustol avant peinture antirouille.


Il reste en place les caoutchoucs de fixation platine/té de fourche.
Ces messieurs n'ont pas voulu sortir tant ils étaient collés et durs.
Ils mijotent donc dans du wd40 et on verra demain...


Enfin, j'ai commencé à regrouper les pièces prêtes en notant sur la parts-list les éléments en ma possession. Pièces et liste sont stockées en sac plastique ou boîte en prenant soin de noter ce qu'il manque afin de ne pas être pris au dépourvu lors du remontage.


Aujourd'hui samedi, peinture noire sur les platines de compteurs et c'est tout. Pour nos lecteurs qui arrivent juste, voici la moto en cours de rénovation :



Mardi journée trombes d'eau, alors j'ai fini la selle. Quel rapport avec l'eau direz-vous ? Aucun !
Deux étapes. Tout d'abord la housse à positionner, ce ne fut pas difficile. Le plus ennuyeux vient de la mousse qui n'aura pas forcément la bonne forme...
Les picots sont suffisamment bas pour que le fait de les atteindre suffise à tendre la housse à bloc.
Cette mousse bleue sera masquée.


Ensuite j'ai positionné la baguette du tour. Pas compliqué non plus, il faut être patient.
La sangle de bonne longueur est passée facilement aussi, mais il a fallu reprendre le filetage d'une vis de fixation. C'est récurrent, lorsqu'on sort la sangle les extrémités métalliques de celle-ci forcent sur la vis abîmant le filet au passage.


Sur l'établi, la forme n'est pas top, mais c'est beaucoup mieux in situ et encore, le support n'est pas en place, baissant le cul de selle et faussant l'esthétique :


Pendant ce temps, le commis de retour de balade sèche derrière la vitre :


Mercredi nous terminons la préparation du dessous ainsi, la selle sera entièrement préparée
prête à monter.


Les plots bleus ont été masqués, la baguette mise en place


Le jonc enjoliveur du tour est légèrement écarté, mais là encore il est difficile d'en trouver un qui ne soit pas tordu. L'ayant redressé au péril de ma vie (...) je fais un peu d'autosatisfaction !



Pour finir ce qui suit n'a que peu de lien avec notre moto car il s'agit de 350 k4 modèle de 72/73 et 74 pour les 250. Cependant je ne résiste pas au plaisir de vous montrer l'échange que nous avons réalisé avec Bernard un ami girondin.
Il m'a fourni un magnifique habillage de k4 en peinture neuve.
Certes je n'en ai pas encore l'usage, mais je compte bien compléter sous peu ma collection
avec une k4...




Samedi et dimanche,  la cocotte droite de la moto montre un bouton de démarreur bloqué et surtout remplacé par un poussoir rapporté, j'en déduis que le fil du démarreur a dû être coupé. Ayant un commodo d'avance mais avec le même bouton un peu bancal, je décide donc de réparer celui-ci.
Il s'agit de remplacer le poussoir légèrement mâché par un homologue plus pimpant, mais il faut aussi trouver un petit ressort de remplacement.
Fort heureusement j'ai quelques cocottes pour pièces. En effet j'ai eu mis à la vente des cocottes de 125, mais les prix proposés sont parfois si dérisoires que je préfère les garder : l'intérieur, les poussoirs et autres contacts sont identiques sur toute la gamme.
Cela me dépanne régulièrement.


Mettre en place le bouton du démarreur, le minuscule ressort, la plaquette et le contact (tout ça avec juste deux mains sachant que la demi-cocotte du dessus ne demande qu'à se refermer) ce n'est pas aisé du tout.

Evidemment à force de brandouiller, la plaquette contact a fini par se dessouder et j'ai dû refaire une soudure, ce qui n'est pas vraiment mon fort !
Enfin après quatre heures d'efforts c'est en place.
J'exagère un peu le temps passé...
Le test de fonctionnement du bouton étant positif, on peut passer à la suite.


Il manquait une cosse, je l'ai remplacée avec du japonais à la bonne taille évidemment.
Notez dessous la pince spéciale pour ces cosses. Ce matériel (pince et cosses) se trouve en Angleterre pour pas cher du tout. Inutile de réparer avec des cosses auto qui sont trop grosses et ne tiennent pas.
Il faudra ensuite refaire la gaine, le marquage rouge et polir.


Lundi finalisation de la poulette, on refait la gaine, un petit coup de polissage et le marquage en rouge.


Finition avec des vis cruciformes d'origine :


Mardi 23 février, comme je n'ai pas assez de travail d'avance, j'ai trouvé la 350 k4 qui ira à l'intérieur de la carrosserie vieil or :



Il y a du boulot là-dessus les amis ! La pauvrette n'a pas échappé à la mode "café-racer".
Ne nous plaignons pas trop, hormis les supports de selle, le cadre ne semble pas avoir été transformé notablement et elle a ses papiers.
Toutefois il manque de nombreuses pièces. Demain essai de mise en route, ensuite remisage pour quelques mois voire plus...

Jeudi 25 dehors c'est gris et moche, alors on prend des pièces grises et moches afin de les rendre plus gaies.  Il s'agit de pièces que j'ai en stock et qui remplaceront celles qui sont actuellement sur la moto et qui sont trop abîmées.
 Une pédale de frein. Elle est magnifique et pourtant elle paraissait triste au départ.



Collier d'échappement et tendeurs de chaîne :


Levier de came arrière :


Un contacteur qui ne sera peut-être pas monté :


Enfin j'ai reçu ce matin un livret du conducteur de k0/k1. Ce livret est très rare, il est en parfait état, on peut penser qu'il a passé 47 ans dans un tiroir !


Le modèle présenté en première page a une finition inconnue et des éléments jamais vus comme le sélecteur par exemple, le cache latéral lui ressemble à ceux de 450 k1.
Il fait plutôt modèle de présérie mal fini.


La 350 k4 présentée ci-dessus mardi n'a pas démarré. Pissé l'essence oui et en abondance, mais démarré que nenni ! De plus des amis m'ont envoyé des photos du cadre et il s'avère qu'il sera très difficile de remettre les fixations manquantes, surtout que finalement tout ce qui dépassait a été
coupé : supports, crochets et charnières. On va donc réfléchir à la chose...

Vendredi  les amis ça fait plaisir de voir la moto là :


J'ai décidé de sortir ce porte-bagages encombrant. 


Comme tout est interdépendant, je me suis retrouvé avec le garde-boue et ses accessoires sur l'établi.


Les détails montrent qu'une reprise de cette moto n'est pas du luxe. On peut se féliciter également (surtout moi !..) que j'ai jugé bon de ne pas essayer de la démarrer, quand on voit la tronche de toute l'électricité le doute s'installe !
Armand réparait certes mais à l'ancienne...


Pendant ce temps le commis irait bien faire un tour de bécane,


tandis que je m'affaire avec mes petites clés et voici le résultat dans le bac bleu. 
Toutes ces pièces sont restaurables, seuls les caoutchoucs sont très, très fatigués, tous.
Malheureusement, nombreux sont ceux qui n'existent plus chez Honda en remplacement.
Faudra ruser lors du remontage...


Le garde-boue n'est pas si moche que cela, bon c'est vrai que sur la photo ce n'est pas d'une évidence rare, mais je suis certain qu'une fois préparé, il aura bonne mine.
Je ne pourrai toutefois pas le garder car il a perdu son support bas, celui qui sert de blocage à la boîte à outils et qui le tient côté intérieur.


Enfin le porte-bagages réalisé par Armand sur une base adaptable d'époque.
Très costaud, il devait pouvoir supporter de lourdes charges.
Le garderai-je ?


Samedi les éléments démontés hier sont nettoyés et polis. Le cabochon de feu est consolidé par du ruban adhésif, Armand était prévoyant.
Ce cabochon et ceux de clignotants sont mis à détremper pour être nettoyés.


Les chromes sont bien revenus, les marques de piqûres sur les clignotants
sont moins importantes "en vrai".
Les fils du feu sont à isoler, à rallonger et à connecter.
Enfin il y a deux poignées de béquillage, celle venant du côté droit n'étant pas d'origine. Elle restera car c'est un montage d'époque et qui a son utilité pour fixer des bagages notamment.


Lundi 29 février, ce mois n'en finit pas et du coup mon article est à rallonge.
Merci cher lecteur d'avoir suivi jusques-ici, quel courage !

Ce jour le soleil était de la partie quoique nous nous pelâmes dehors.
Il en est ressorti ceci :


Bravo ! Tu as reconnu un beau garde-boue arrière :


Le morceau oxydé se trouve, par la grâce de Dieu (on ne se refuse rien, le tout puissant maintenant !)  sous le feu arrière donc invisible ou presque.


 Ce garde-boue n'est pas celui de la moto, il y sera monté, mais celui de la moto n'a pas son support de boîte à outils qui sert aussi de fixation.
Evidemment sans fixation ça tient mal un gb et celui-ci tenait grâce au porte-bagages !
Je m'en suis donc farci deux en préparation cet aprèm, j'aime bien faire cela heureusement...

Ensuite peaufinage des cabochons et caoutchoucs divers et variés.
Les fils du feu arrière sont sécurisés, ils étaient pelés.


Enfin ponçage et mise au Rustol du support de feu arrière et des supports de clignotants.


Avant de fermer février un avant / après du garde-boue de la moto, celui qui ne sera pas monté :



Bises à tous et on se retrouve le mois prochain...