jeudi 3 mars 2016

Mars nouvel article








Mars 2016 il était temps de changer de page, la lecture devenait longue !
Aujourd'hui mercredi 2, trois heures passées sur les clignotants et le phare. J'ai voulu finir la préparation de ces éléments jusqu'au dernier caoutchouc de telle sorte qu'il n'y aura plus qu'à les monter, c'est prêt.
Tout d'abord nettoyage de la boîte d'ampoules d'Armand, elle restait à demeure sur la moto, dans la sacoche sans doute :


Très complète chaque ampoule fonctionne, il y a même des ampoules de lampe de poche !


On ouvre le phare et là le terme chatterton prend tout son sens, il y en a un peu partout pour sécuriser les connexions. Au début j'ai cru que c'était pour masquer les fils entortillés, mais non c'est pour isoler les cosses. Avec du vrai chatterton siou plaît !
Bon il faudra revoir tout cela par sécurité, ce serait gland de foutre le feu...


Le cerclage chromé est oxydé, il est également un peu cabossé.


Le porte-lampe transformé par Armand qui voulait avoir deux veilleuses. 


Vu l'état des connexions il sera remplacé, j'ai du neuf ou presque.
Les ampoules sont fonctionnelles. La prudence voudrait qu'on mettre du blanc neuf, mais je ne roulerai jamais de nuit et le jaune est esthétiquement plus adapté sur ces optiques.
Je garde !


Cinq agrafes, l'optique ne risquait pas se barrer...


Une fois préparé, le verre est en parfait état,


 le cerclage moins quoique très présentable. Toutefois, j'en ai deux d'avance, il sera donc changé.


Nous passons à la préparation des clignotants. Celui-ci a les fils coupés, masse et alimentation.
On refait ça, une cosse, une soudure et hop !


Je possède quatre cabochons neufs d'origine et des premiers modèles en plus.
Des caoutchoucs neufs et des vis neuves pour reconstituer cet ensemble.
Il s'avérera que les vis neuves ne conviennent pas à cause de leur filetage.


Voilà quatre clignotants de belle facture.


Evidemment, le chrome est un peu piqué. Ces clignotants spécifiques au modèle k1 sont introuvables, alors on ne fait pas la fine bouche...


Pour finir la journée, une astuce à l'intention de ceux qui débutent en restauration.
Attention, ce n'est pas une vérité mais un aspect pratique qui peut être utile.

Afin de ne rien oublier, je note sur la parts-list chaque élément présent ou manquant.
Ensuite les pièces restaurées de chaque planche sont regroupées dans un sac ou une boîte, y compris la moindre vis, la moindre rondelle, ainsi on est sûr de ne rien oublier. C'est parfois fastidieux mais cela oblige à s'y tenir et comme de toutes les façons il faut tout pour remonter, ça présente l'avantage d'être prêt et complet lors du remontage.
Ne nous leurrons pas, il manquera toujours une bricole, ne serait-ce que celles qui, commandées ne sont toujours pas arrivées...



Vendredi on range, l'atelier est en vrac, il y a de la pièce partout, alors on finit ce qui est commencé et on met de l'ordre.
Le cuvelage est très rouillé, on notera la protection caoutchouc posée par Armand afin que les fils et cosses ne frottent pas au fond. Armand fut donc un précurseur car Honda a fabriqué ses cuvelages en plastique par la suite !


Le peintre aura du travail !


Les faisceaux des témoins, très différents des modèles ultérieurs. Le fil de masse est court et terminé par une cosse ronde. Je ne les monterai pas car les caoutchoucs sont abîmés.
Ils seront conservés comme pièce de musée témoin du modèle k0.


Ici j'ai exhumé de mon stock un cerclage et un porte-lampe en parfait état, si bien qu'on les croirait neufs ! Ils proviennent d'une k3 sortie de grange, une grange sèche est-il besoin de préciser...



L'optique de la k0 est montée :



C'est bô n'est-il pas ?


Petit coup d'oeil de près à l'électricité. Des fils dénudés omniprésents liés en épissures hasardeuses. J'ai de la peine à croire que cela est le fait d'Armand qui prenait un soin tout particulier à l'isolation électrique, comme en témoignent le chatterton sur les cosses un peu partout
et le caoutchouc en fond de cuvelage.
Remarquez au passage la position de la centrale clignotante à côté de la cellule. Dès 1969 (la k1 donc) elle migre devant la moto, au niveau du klaxon.


Nous passons au loquet de la selle, fixé par une vis de quincaillerie et l'autre provenant d'une batterie.


Dégraissage, brossage


et même lustrage au "Glanzol" avec deux vis d'origine à la bonne dimension (6x12).


La boîte à outils absente est remplacée par une autre provenant de la même k3 que le cerclage de phare.
Toutefois elle fut repeinte avant stockage il y a trois ans déjà.
Petit défaut invisible, il lui manque un petit guide câble (de démarreur je pense) sur le côté. J'avais déjà remarqué que les k3 ne l'avaient pas.


Le lecteur assidu aura remarqué la visserie d'origine en parfait état (6x12).
Encore une fois du stock d'avance...


Enfin j'ai essayé de reconstituer une trousse à outils avec de l'outillage pas 100% conforme certes, mais Honda quand même !


Mardi 8 : soleil = peinture ! Le support de feu ainsi que les supports de clignotants arrières.
Leur aspect n'est pas génial, il aurait fallu les sabler, je vais devoir refaire le feu...


Ensuite j'ai approché un moteur de k1 stocké depuis quatre ans. Il me servira de banque de pièces en fonction de son état. Il faut l'ouvrir et le démonter.
Son carter bas a été ressoudé au niveau des fixations avant.


Jeudi 17  la 750 qui était rénovée en parallèle est terminée, nous revenons vers la 350.
Le moteur ci-dessus a été ouvert et dépiauté entièrement. Son état de santé n'est pas bien brillant et, du coup je ne sais trop comment l'utiliser : réfection totale ou banque de pièce pour compléter celui de la miss qui peut réserver des surprises vu le reste...
Voir à l'accueil du blog les 3 pages sur le démontage du moteur.

Peu de chose aujourd'hui, un démontage des logos Honda sur les caches. Opération délicate afin de ne pas casser les tétons coincés par des rosaces dures.
Attention si on s'appuie un tant soit peu sur le téton : ça casse !
Un petit tournevis suffit à tordre une ailette de la rosace et ça vient :




Puis vient le choix des caches. Ceux de la 350 sont légèrement fendus, à réparer donc, mon peintre s'en sort très bien,


mais j'en possède une autre paire en parfait état.


Je conserverai ces violets très 70's.


Mercredi 23  vérifions les éléments électriques. Le relais de démarreur c'est inutile, d'origine automobile, il ne sera pas conservé.
Le bac à batterie est dans un état de fraîcheur étonnant par rapport au reste :


On désolidarise tout ça. La visserie est d'origine mais pas forcément adaptée, à vérifier.
La cellule perd son revêtement et il m'étonnerait qu'elle soit en état. En revanche, son berceau en plastique est comme neuf.


La centrale clignotante dont le support en caoutchouc est déchiré, a été enveloppée dans un mélange de chambre à air, adhésif noir et chatterton officinal. Cerclée ensuite par un fil électrique torsadé passant à travers son support métallique.
Du grand art !



Voici ce qu'il y avait autour...


Le test donne sans surprise une cellule défectueuse, centrale et régulateur sont bons. Le bac ne nécessite qu'une réfection classique, il n'est pas attaqué par l'acide. Une fois de plus le génie d'Armand a frappé ! Le tube d'évacuation des vapeurs est suffisamment long et surtout, bloqué en partie basse, de telle sorte que toujours tendu, il remplit parfaitement son office : aucun écoulement d'acide dans le bac !
Ces éléments sont donc préparés esthétiquement.
Pour finir je "brique" les boîtes à bougies et une paire d'antiparasites de rechange, ces éléments se trouvant dans la boîte à outils de la moto.
Prévoyant Armand !


Jeudi 24  j'ai attendu un peu pour en parler tant c'est insupportable, mais je n'oublie pas nos amis d'à côté frappés aveuglément par l'incommensurable folie meurtrière de quelques mutants.
Je retiens cette image qui résume si bien ce que la plupart d'entre nous ressentons.


La moto paraît si dérisoire maintenant...

Vendredi il a flotté du matin au soir ceci favorisant le travail en intérieur.
Le bac batterie préparé pour la peinture. Il sera peint avec une peinture antirouille épaisse.


Puis viennent quelques photos de repérage avec les transformations opérées par Armand.
Son système de porte-cannes à pêche d'abord, il y avait une armature et les cannes tenaient fixées devant et le long du porte-bagages :


La plaque en cuivre d'identification du propriétaire :


Une des nombreuses pattes de fixation et guidage de fils et câbles.

Ici elle guide le câble HT :


Là une autre guide les fils de la bobine :


C'est simple il y en a partout où passe un fil ou un câble !
D'autres éléments démontés, à noter l'avertisseur spécial k0 sans couvercle. Dès la k1 de 1969 il adoptera un couvercle.


Les bobines enveloppées d'adhésif elles aussi, comme la centrale clignotante.
Leurs fils et câbles sont maintenus en place bien serrés par un collier rilsan. C'est une bonne chose car les câbles HT ont tendance à tourner et à se dessertir.


Allez on sépare tout ça :


Tout est très sale, oxydé. On va gratter puis mettre à tremper ce qui peut tremper, afin de décoller cette vieille pellicule de surface, accrochée aux pièces comme la misère sur le pauvre monde !


Nous avons fait du propre quand même. Changé la cellule en lui adjoignant l'ancien berceau en plastique, changé le caoutchouc support de centrale,
décapé et brillanté les aluminiums.


Enfin, le bac à batterie a reçu une première couche de peinture.

Samedi 22° dehors et pas dedans... l'atelier ne fut pas rempli du bruissement des outils !
Juste la préparation des bricoles démontées hier.
Cela dit ça prend du temps ces petits machins et il faut frotter.


et une deuxième couche sur le bac à batterie :


Lundi de Pâques, je pensais trouver une surprise genre chocolats dans l'atelier, t'as qu'à croire, ce fut une autre surprise moins réjouissante : les bobines !
Ces bobines paraissaient en bel état extérieurement mais sont en réalité bien traficotées !
Le câble haute tension est juste emboîté et tient par un collier rilsan, l'étanchéité étant réalisée avec du joint silicone. Ainsi une fois enlevé le collier, tout s'est barré...
Au bout du câble une vis chapeautée par un ressort sensé faire contact sans doute ?
En bobine haute tension, je n'y connais que dalle alors ces bobines seront changées, j'en ai.


Polissage et brillantage des pièces ci-dessous, le contact de stop est fonctionnel, muni comme il se doit d'un ressort bricolé par Armand. Je le garderai tel quel comme témoin de la vie de cette moto.


Enfin la plaque d'identification de la moto au nom de son premier et seul précédent propriétaire.
Elle retrouvera sa place sur la partie avant du cadre.


Nous avons arrêté là car c'est fête. Nous devions aller sur une bourse d'anciennes mais le temps exécrable nous en a empêchés.
Le commis était réjoui lui qui n'aime pas bouger quand il pleut...

Jeudi dernier jour de mars 2016, ça tombe bien encore une fois l'article est long à lire...

Journée de flotte ininterrompue, une de plus. Si les nappes ne sont pas remplies,
alors je suis archevêque !
Comme dit plus haut ce temps fait l'affaire du commis qui bulle dans son fauteuil


pendant que papa travaille...
Pour commencer, rattrapage de la peinture loupée du support de feu arrière. Puis peinture du  contacteur qui, une fois bien peint se retrouve par terre.
On recommence donc...

J'ai trouvé dans mon stock un support métal/caoutchouc pour le relais de démarreur.
Toutefois je n'ai pas le relais qui va dedans.


Nous allons sortir le faisceau qui passe dans ce "couloir". Le plus délicat est de glisser la broche plastique dans le bon sens, sans la coincer à l'intérieur.


On y arrive, dessous : la preuve par l'image. Hormis le fil de démarreur rapporté et quelques cosses qui manquent, ce faisceau n'est pas bidouillé, du moins dans son ensemble. Pour m'en rendre compte, j'ai cassé les souplisseaux (devenus durs comme du plastique) et détortillé l'adhésif noir cache misère.
Il n'y a rien de grave, pas de fil coupé, pas d'épissures malheureuse.


Je trouvais cela un peu surprenant vu la capacité d'Armand à transformer tout ce qu'il touchait.
Mais ouf sauvé ! En ouvrant la boîte, je découvre une réparation de belle facture sur la cartouche fusible : un fil de cuivre soudé sur les culots d'un vieux fusible "claqué".
Il faut savoir qu'Armand avait quand-même dans sa boîte à outils plusieurs fusibles de rechange !..
A noter aussi le porte-fusible à visser et non à boîtier plastique clipsé
comme sur les modèles ultérieurs.


Le faisceau sera réparé, gainé de neuf et vérifié.
En attendant, on se retrouve en avril... demain quoi !