vendredi 23 juin 2017

Fin juin 2017 on reprend









On reprend après
une interruption assez longue depuis février. En effet j'ai pris le temps de remanier la k1 de 69 afin de la remonter dans sa configuration originelle.
Pour ceux qui veulent voir :


Elle est maintenant terminée alors,
je vais pouvoir l'esprit tranquille reprendre le travail sur la "moto d'Armand" qui, de là haut, doit bien se demander pourquoi j'ai arrêté si longtemps !
Il va falloir continuer le démontage et se remémorer ce qui a été fait. Pensez-donc, depuis le printemps 2016 je n'ai pas touché à cette moto...

Pour commencer, comme j'étais "dans les selles" et que j'avais reçu des housses, j'ai recouvert celle d'Armand. La mousse avait été reprise tant bien que mal, elle présentait une forme convenable.
Ce n'est pas facile la mousse, c'est comme les emmanchures en tricot !

La tôle a été refaite en 2016 mais,
il faudra que je masque ce moche vert de la mousse :


La housse est positionnée à blanc pour voir, comme c'est concluant, je la fixe. 
Il suffit pour cela de la piquer sur les pointes prévues à cet effet, dessous sur tout le pourtour, en tendant le skaï à bloc.


Ensuite je positionne la baguette du tour, il y a des trous dans la tôle, les picots d'origine en alu tordus et nazes sont remplacés par des vis avec un écrou.


Il reste à poser la sangle.


Voici l'ancienne. Il est nécessaire de récupérer les pièces de rigidité
qui sont pénibles à enlever.


On les abîme et il faudra les redresser au remontage.
Tout d'abord, traitement antirouille puis peinture.


Quand cette selle sera terminée, j'aurai le choix entre trois ! Mises côte à côte, je prendrai la mieux réussie... ou la moins loupée.

Les pattes ci-dessus ont été passées au Rustol, c'est long à sécher mais efficace, on attend...

Lundi 26 juin

J'enquille le démontage !
Ce soir le moteur est sur l'établi et la partie cycle est démontée à 80%, toutefois je laisse la moto sur roues préférant restaurer ce qui est défait. La place manque et si tout est en carton, ce sera impossible de s'y retrouver car il y a déjà 2 motos et un cyclo dans des boîtes.

Le démontage a permis de mettre en avant le passé motocycliste d'Armand (l'ancien proprio). Souvenons-nous, jamais en panne cet homme là et une moto améliorée par et pour lui. De plus s'il lui manquait un élément, pas de panique, il refabriquait !
Petit florilège :

La réparation du pot, efficace à défaut d'être esthétique.


Toute la visserie fut changée par des vis, rondelles et entretoises diverses, chaque tête recevant un coup de scie à métaux afin d'assurer deux prises au démontage.
Là encore efficacité d'abord !


Curieuse sortie d'axe de sélecteur masquée par un joint très étanche, je pense qu'il doit y avoir derrière un système anti-jeu. En effet traditionnellement l'axe de sélecteur sur ces modèles présente un jeu longitudinal à faire peur, souvent entre 5 et 10 mm. 
Sur cette moto rien, pas un millimètre, ça ne bouge pas.


Pour le kick, plus de caoutchouc ? Aucun souci un morceau de tuyau d'arrosage fait l'affaire.


Ici la patte qui maintient le pignon de roue libre a été refabriquée en alu.


Là, la rondelle de blocage de l'écrou d'épurateur a été refabriquée également et quel boulot pour faire les créneaux à la scie !


Toujours plus fort, le tamis de la pompe à huile made by Armand. En alu ajouré, une plaque maintenue par un cadre replié sur lui-même, le tout assuré par du fil de cuivre...
Superbement efficace ! Du coup, je suis partagé entre l'envie de garder comme cela, en témoignage, mais la raison veut que je change ces éléments, d'autant que je les ai en stock.


Le pot gauche pas trop moche mais je ne le récupérerai pas !


La barre repose-pieds, non tordue, c'est rare.


Les coudes bien piqués, mais je devrais arriver à en faire quelque chose.


Repose-pieds passagers complets, très sales et en état.


Pédale et tringle convenables, à préparer.


Kit chaîne peu roulé en parfait état.


Câble d'embrayage comme neuf mais jauni, quant à la commande complète et bien graissée, rien à y faire sinon un nettoyage.


Le couvercle sans choc ni grosse rayure


et dessous le stator dont les bobines sont intactes, tout cela doit fonctionner. Le rotor est à vérifier au niveau des galets.


Le carter d'embrayage est en état intérieurement. 
Tous les carters seront à polir extérieurement.


Le plateau de pression de l'embrayage est très marqué, je le changerai sûrement.
Le mécanisme (ressorts et disques) est à contrôler.


Enfin le mécanisme de sélection sera aussi à contrôler. Il semble qu'il y ait le même souci de fourchette que sur la k1 bleue que je viens de finir. Seules deux vitesses passent à blanc.


Mardi 27 juin

Finissons la selle qui nous prend de la place en travers. Les renforts de sangle ont été galvanisés, on les clipse sur la sangle. C'est ch.... à faire !

Le dessous n'est pas mal, il manque 2 caoutchoucs au milieu, charnière, caoutchouc du fond et tringle sont posés. On sent le vécu de ce dessous de selle.


L'allure générale est plutôt conforme. Il est très difficile d'obtenir à l'oeil la découpe exacte de la mousse, d'autant qu'elle était très, très avachie. 
On peut penser qu'elle prendra sa forme à l'usage.



Le plus gros problème, c'est le jonc chromé que je n'ai pas pu, pas su (?) reformer exactement. Il est fait dans un alu à la fois mou et très rigide peu aisé à redresser, mais prompt à se plier !
Enfin il y un défaut de centrage du logo Honda, mais ça, ce n'est pas moi...

Cette selle fera partie d'un ensemble et devrait bien s'intégrer.



Je passe ensuite à l'inspection/réfection des éléments mécaniques qui sont déjà démontés.
La pompe à huile est d'un modèle différent sur la k0. On voit à droite celle montée dès la k1 de 1969.
Je conserve celle de gauche en récupérant un vrai tamis sur l'autre ainsi qu'une plaquette de freinage des vis, pièces qu'Armand avait fabriquées de ses mains. 
Je vérifie également l'épurateur en changeant au passage la rondelle frein qu'Armand avait fabriquée.


Ces pièces sont emballées en attendant le remontage. 
Je range en procédant par groupes correspondant à la parts-list.


L'embrayage est ensuite contrôlé : ce n'est pas du luxe. Les disques sont en limite d'utilisation, bons mais limites. Je les change tous.
Les ressorts sont parfaits.
Notons au passage le plateau de pression de la k0 à droite. Je le croyais marqué, en fait il est différent, spécifique à la k0 de 68.
Je le garde évidemment.


L'embrayage est prêt, stocké...


Le rotor présentait un ressort hors service dans le mécanisme de roue libre. J'ai ça en stock, je change donc l'ensemble galets ressorts.



Ce rotor n'attend plus que le remontage.


Il reste du temps, il flotte dehors, alors n'arrêtons pas en si bon chemin, Le démarreur a une sale tronche, jugez plutôt.
On va l'ouvrir et voir ce qu'on peut faire !



Dedans ce n'est pas moche, évidemment il a déjà été ouvert et entretenu. Les charbons sont en état, tout est graissé et fonctionne bien en apparence.
Je nettoie quand même les contacts et les parties en cuivre.


Ensuite, dégraissage, ponçage, nettoyage et peinture. Comme il y a deux joints toriques apparents sur le corps, je le peins démonté afin de ne pas peindre les joints avec, ce qui ferait minable !


Jeudi 29


Peu de temps aujourd'hui, alors juste quelques bricoles.


Tout d'abord démonter la commande de sélection. C'est celle-là même qui m'a empoisonné la vie la semaine dernière sur la 350 k1 !
Même souci sur la même fourchette. Le démontage fut laborieux, la vis bloquée de chez bloqué a vendu chèrement sa peau...


Puis la fourchette enlevée, on voit bien le problème. Il s'agit ici de la roue qui est coincée car ovalisée. Les vitesses passent donc difficilement, et ce devait être très dur au sélecteur.
Tout ceci est très usé. Je me rends compte qu'il y a une usure très importante sur de nombreux éléments. Il semble peu probable que la moto ait le kilométrage affiché.

Cette fourchette sera changée, mise en commande je n'en ai pas ou plus...


Le joint made by Armand qui cache... rien du tout. Il a été posé là pour doubler le torique de sortie de boîte qui fuyait. Il aurait été plus simple de remplacer celui-ci !


Encore de la transformation et du fait maison : la tête de vis pour avoir de la prise et surtout la rondelle faite à l'emporte-pièce dans de l'alu.


On a dit transformation ? Le petit ressort de rappel de l'axe de sélecteur a été remplacé par un plus costaud, résultat : 2,5 cm de moins de débattement, on le voit bien sur la photo.
Cet axe est très marqué, je le change.


Le cache rupteurs nettoyé, joint et vis neufs.


Sous ce cache, les rupteurs pardi !
Si tout paraît bien propret, ne chantons pas victoire trop vite, 
il n'est qu'à voir la trogne de la rondelle !


Enfin stator et rotor de point mort nettoyés. Le rotor est changé l'ancien étant abîmé.


Au fur et à mesure du démontage, il s'avère que de nombreuses pièces sont à changer.
Fort heureusement, j'ai du stock, dans le cas contraire, il faudrait prévoir un budget à la hausse...