Et en vacances c'est bien connu, on ne travaille pas.
C'est pour cette raison que, le temps de maussade à minable m'a incité à bosser à la maison ! Nous sommes le 11 et je n'ai pas touché à la moto ni aux motos enfin, si une petite escapade histoire de faire tourner les petites bestioles :
J'ai reçu les vis et la fourchette de sélection qui vont me permettre de m'attaquer au moteur.
Aujourd'hui le moyeu arrière a été décapé et poli. Gros boulot, je l'aime bien comme cela, il fait vieux mais très bel état !
Il ne reste qu'à le refermer.
Dimanche, nous traînâmes en famille cet aprèm. Mais auparavant je m'étais farci un truc pas marrant du tout : le démontage du pneu arrière.
Un K81 bien vieux, bien sec, bien raide et, le tout avec 3 malheureux tournevis...
La recette ? Fastoche :
d'abord décoller la bête à l'étau, puis à plat sur le sol, essayer, grâce aux tournevis pour faire levier, d'en extraire quelques centimètres de la jante.
Dès que l'on a réussi, ça va bien pour faire le tour à condition de ne pas vouloir sortir des grandes longueurs, 4 cm par 4 cm suffisent.
Quand une bordure est sortie en totalité, on sort la chambre et après il reste la deuxième bordure.
C'est la plus raide de par sa position et le manque de place pour glisser les tournevis.
Cet exercice m'a fichu à plat (si j'ose dire) et c'est un "baise" dos...
Voici la roue dans son plus simple appareil :
La partie moyeu est très belle.
Le côté frein est étonnamment propre à l'intérieur.
L'intérieur de la jante superbe.
Seul le voile de la jante présente de l'oxydation parfois importante due au stockage de la moto.
La chambre réparée avec une véritable Rustine, c'est écrit dessus !
Je conserve cette roue telle quelle après préparation évidemment.
Lundi j'ai commencé la préparation de cette satanée roue. Elle n'est pas jojo mais un changement de jante me coûterait trop cher et, au pire si c'est trop moche, je le ferai plus tard.
Tout d'abord attaquons le dégraissage dans la fontaine de lavage, pas commode une roue dans ce récipient, d'ailleurs ça ne rentre pas, on reste au-dessus.
Là ce fut une grosse heure.
Ensuite, pour le cerclage grattage à la brosse métallique dans l'eau, puis laine d'acier. Les rayons subiront le même sort un par un évidemment.
Ici ce fut plus de deux heures.
Enfin, les rayons ont été polis et passés à l'argent quoiqu'ils ne fussent pas moches du tout.
Demain polissage de tout ce petit monde, mais déjà c'est mieux qu'hier.
Voici les photos avant préparation des rayons :
Avant de fermer, un petit truc gratifiant : les rondelles et écrous d'amortisseurs.
Mardi 15 août, temps maussade propice à la bricole, alors bricolons !
Déjà la roue est finie, une bonne chose de faite. Elle n'est pas top, mais présentable d'autant qu'une fois gréée et posée sur la moto habillée de tout son barda, on n'en verra plus grand-chose.
Les rayons sont brillantés, le chrome polishé mais il reste vraiment abîmé. S'il le faut pour la gloire je changerai le cerclage plus tard lorsque la moto roulera.
Si elle roule un jour...
Ensuite dégraissage des carters moteurs, puis grattage afin d'éliminer toutes les traces de pâte à joint séchée qui colle un peu partout : danger pour la vie du moteur !
Armand se confectionnait des joints en papier, même aux endroits les plus improbables comme ici sur le couvercle de l'épurateur ou sur la jauge à huile.
Sur l'épurateur cela s'explique par le fait que le couvercle est abîmé, marqué, il en manque un petit morceau et, je suppose que le joint bouchait ce trou.
Je vais devoir changer ce couvercle.
Voici les différents carters en triste état il faut bien le dire, chacun est marqué, rayé ou poqué à sa manière. J'ai du stock en carters, je pense piocher dedans si besoin.
Le travail de polissage est important, on verra à l'usage quelle décision sera prise. Il est possible de les peindre, mais je préfère polir et entretenir. Par goût je n'aime pas les moteurs repeints
on ne voit que ça je trouve.
Dans le carton de ces carters, il y avait aussi le stator d'alternateur. On pourrait penser qu'il est en état et prêt à monter une fois nettoyé, mais pas du tout, que nenni !
D'abord le fil du point mort est coupé au bout, ensuite la gaine d'origine disparaît sous des épaisseurs de guidoline, enfin le caoutchouc passe fil est fichu.
On voit ici le fil coupé et les épaisseurs de guidoline sertie à chaque extrémité avec une cordelette s'il vous plaît !
Il aura fallu une grosse demi-heure pour dégager les fils.
Le plus ennuyeux de l'histoire c'est ce caoutchouc coupé qui n'existe pas en pièce détachée chez Honda et, une fois n'est pas coutume, je n'ai pas ça en magasin...
Mercredi tu rends le stator joli !
Tout d'abord, préparer le fil coupé pour le rallonger. J'ai en magasin du fil vert/rouge pour le contact de point mort. Grâce à Erwann mon petit robot et ses petites mains pinçues, je peux réaliser une soudure salvatrice...
que voici ci-dessous. Il y a bien longtemps que je n'avais pas réussi une aussi belle soudure, mieux en vrai qu'en photo !
Un peu de gaine thermorétractable pour enrober, le tout gainé d'un morceau de souplisseau. J'ai récupéré sur un stator de réserve un petit caoutchouc passe-câble.
Tout cela est bien protégé et à prêt à monter.
Un petit coup sur l'alu de la jauge à huile et un joint torique neuf :
Enfin sorti du stock, un beau couvercle d'épurateur pas trop marqué.
Il reste à le polir avec les autres lorsque je ferai une fournée !..
Pour finir, comme il ne fait pas trop chaud, petite virée avec la 250 qui est revenue pissant l'essence sur un carbu (la faute à un flotteur coincé) et avec la 350 qui est revenue en faisant parfois chpouil chpouil la faute au gicleur (de ralenti sans doute) bouché !
Cela dit, les deux ont une belle santé encore pour leur âge.
Ah ! les joies des anciennes... ya pas à dire mais l'injection ça a du bon !