dimanche 28 octobre 2018

Octobre suite...






Dimanche 28 octobre

Coucou tout le monde 😄

Le petit bonhomme sourit et il a de quoi : ça marche !

J'ai abandonné le blog quelques jours pour profiter des dernières belles journées : roulage un peu et travaux extérieurs beaucoup... 
Bien m'en a pris car ce matin c'est l'hiver. Hier encore il faisait chaud au soleil, ce matin 2 petits degrés et même une sorte de neige très fine sur les toits, pas du gel non une couche blanche légère.

Bref, la semaine dernière la remise en place des joints spis de palier a été effectuée avec succès.
Tu parles d'un exploit, j'ai rattrapé mes âneries surtout !
Je n'ai pas fait de photos, ce sont les mêmes que les précédentes. 
A l'aide d'un tournevis plat et fin, il a fallu les pousser dans leur logement tout en engageant les paliers, sinon comme ils forcent sur l'axe, ils se roulent sur eux-mêmes et se tortillent. Ce n'est pas difficile, plutôt délicat. Evidemment lors du montage du moteur sur l'établi c'est bien plus simple puisque le haut n'est pas fermé, on voit donc ce que l'on fait.

La remise en route s'est effectuée sans encombre. Toutefois, même soupapes bien réglées il subsiste un cliquetis. Peut-être est-ce dû à un axe de culbuteur ? 
Je les ai pourtant vérifiés/mesurés avant remontage.





Lors de l'essai routier, diable il faisait beau et même chaud, tout s'est bien passé, elle prend bien les tours, freine honorablement, le ralenti monte un peu trop à chaud, à voir. 

Voici les photos de la résurrection. 
Lorsqu'elle est sortie sur la route et que j'ai attaqué la ligne droite de l'océan, j'ai pensé à Armand lui qui justement s'en servait pour aller à l'océan. Il partait passer des week-end pêche avec les cannes fixées sur son porte-barda made by Armand ! 😎
Je suis sûr qu'il nous a vus et qu'il était content. En tous cas je lui dédie cette restauration et cette bécane restera toujours la moto d'Armand...


La voici telle qu'elle est arrivée à la maison sortant de son garage où elle attendait une restauration.
Les pièces démontées étaient en vrac dans des cartons mais tout y était.
Patricia a crié à l'épave, le commis s'est caché les yeux derrière les pattes, les copains ont fait pfff, le Alain y croyait lui. Il a bien fait !






Après quatre, cinq mois de travail régulier mais pas acharné :












La voici sur fond de bateaux et pour celles et ceux qui aiment ces modèles sa jeune soeur de 1969. J'ai ainsi les deux coloris commercialisés en France à l'époque :
"sardinian blue" et "red ruby candy"






Avant de refermer cette page voici les papiers d'origine et de sortie du magasin :





MERCI à toi Armand et à tes enfants qui m'ont confié ta moto.

Merci aussi à Gilles pour son soutien sans faille depuis les débuts en 2010...

Alain, son commis et la fine équipe de l'atelier restauration cb 350 (!)

mardi 2 octobre 2018

Octobre 2018






En janvier, j'avais dit "on se retrouve d'ici peu".
C'te blague ! c'était sans compter sur la flemme un peu, les autres motos à finir et même une nouvelle restauration commencée... et finie.
Bref je m'y suis remis en septembre après avoir terminé l'autre 350.

Notre belle moto d'Armand vient d'hériter d'un moteur refait sur une base saine.
J'ai changé les deux carters moteur principaux et remonté l'intérieur avec des éléments sains, notamment une boîte. 
Seul l'arbre à cames a été conservé quoique réparé par Armand.
Il y a eu d'autres surprises dedans...  😎


Au commencement on sort le moteur :





Puis on ouvre le moteur :  👀

L'arbre à cames en bon état au niveau des cames a été réparé. Rechargé en bout, le travail semble bien fait et solide, toutefois le téton qui bloque le mécanisme d'avance est un poil épais et c'est peut-être l'explication à la difficulté qu'il y avait à la régler, elle est légèrement décalée.
On verra bien, je n'ai pas d'autre arbre à cames.



Le déculassage fait apparaître un moteur bien sale.


Il y a bien d'autres fantaisies comme ces deux joints superposés ou les trous de lubrification des paliers à moitié bouchés par des rétrécisseurs (!!!???) de passage. Notre Armand avait transformé le circuit de graissage...


La culasse semble en très bon état, mais le bloc cylindres avait été remonté sans ses joints toriques à la base.



Les pistons sont en très bon état et en cote d'origine semble t-il.
La distribution paraît aussi en bon état. Toutefois, je décide de récupérer le moteur de ma k1. Celui-ci a essuyé une amorce de serrage haut cet été, les paliers et l'ACT sont hors service, mais les pistons sont neufs et la distribution en très bon état.
J'achète donc deux paliers et récupère l'ACT d'Armand.

L'ensemble sera "emballé" dans les carters de k1 et nous laisserons de côté ceux d'Armand qui sont assez bricolés...

 Passons au remontage de ce moteur de k1.
On va commencer par le bas. Rien à signaler, la boîte fonctionne bien, mais tout est quand même vérifié et nettoyé quoique parfaitement propre.




Les carters bas sont refermés afin de pouvoir s'attaquer à la partie haute.
La distribution en parfait état sera remontée telle quelle.





Je dois changer les deux goujons avant extérieurs, ceux qui possèdent un joint "guidant" la remontée d'huile. Celui-ci se balade un peu, ce qui explique peut-être le serrage du haut cet été.
Commandé chez DD avant ses vacances, ils sont remplacés et, pistons et cylindres peuvent être mis en place. Le joint de culasse est neuf évidemment ainsi que les clips des pistons.


Maintenant il n'y a plus qu'à empiler tout ça !
Des joints neufs...


et on ferme, serrage à la clé dynamométrique.



Et dire que j'ai travaillé en Bretagne et à Belin dans des ateliers de 40 m². Là, je monte les moteurs dans un abri de jardin de 4m² disponibles, puis ils traversent le terrain sur un plateau à roulettes pour finir au garage sur une surface disponible de 4/5 m².
Allez ya pire, certains n'ont qu'un studio...





Demain remontage des accessoires indispensables, tout ce qui manque quoi !

Il fait encore très beau, très doux, pas un temps à travailler dedans, mais comme on n'est pas des rigolos, on s'y colle un peu quand même.

Après avoir remonté une commande de sélection classique, l'embrayage trouve sa place, les pignons de la transmission primaire et devant eux l'épurateur centrifuge.




Ensuite le ressort de kick puis les disques d'embrayage.



Nous posons le démarreur, puis les pignons de sa roue libre avec la chaîne.

Le rotor d'alternateur vient chapeauter le tout.




Demain nous fermerons les carters, remonterons l'ensemble allumage, le bloc contacteur/avertisseur/centrale des clignotants. Puis il restera les carburateurs avant de pouvoir faire une mise en route sommaire pour voir si, déjà, ça tourne...

Les carters sont fermés, les branchements électriques effectués.
Je remonte ensuite le nouveau carter de chaîne dont le chrome a été refait, puis les échappements.



Avant la remise en route, il faut régler l'allumage et j'ai de grosses difficultés à obtenir l'avance correcte sur le cylindre droit. Un peu agacé j'abandonne après une bonne heure de bataille :
on verra demain.
En attendant, je m'en vais faire un petit tour avec l'autre 350 et la 4pattes,
diable il fait 31° un 5 octobre !



Lundi l'allumage est réglé, il suffisait de remettre la came d'allumage dans sa bonne position. Pour ce faire il y a un coup de pointeau à faire correspondre avec la flèche sur le socle :


Cette partie fléchée est démontable pour nettoyage et lubrification, mais il faut la remettre dans le bon sens. Je n'avais pas vu la flèche...
Donc l'allumage a été réglé assez facilement, mais le temps est moche et "pluvineux".
La mise en route est repoussée à demain.

Nous sommes demain, on se prépare : moto montée a minima, sortie du garage en cas d'incendie (rigolez pas j'en connais deux qui ont eu le problème), réservoir de secours en place.
Un coup de démarreur (très faiblard, à voir) et hop ça ronronne doucement sans cliquetis aucun avec un ralenti digne d'une horloge suisse.
Trop fort le Alain !
Je fais donc le tour de la bête caméra au poing (enfin au doigt maintenant) et là horreur ça pisse l'huile, mais ça pisse grand Dieu !

Sur la vidéo il faut bien regarder, ça va vite. C'est quand je fais le tour de la moto, côté droit d'icelle donc, l'huile coule sous la bougie et sur le carter de démarreur. Je ne suis pas éternisé évidemment...


Il aura fallu une remise en route pour voir que ça vient du palier d'allumage, derrière.
J'ai alors compris pourquoi il me reste sur l'établi deux petits joints toriques !
Reste à essayer de réparer ça en place maintenant...  😟

Mercredi soir je suis soulagé ! En effet j'ai pu réaliser la réparation sur place.
Il s'agissait bien évidemment de ces deux toriques restés sur l'établi.
Ils ont retrouvé leur place et le reste a été remonté.
J'en ai aussi profité pour changer le démarreur et sa chaîne qui me semblait détendue.
La moto est ensuite réglée, remise en huile et demain essai, impossible ce soir pour cause de grêle violente.

Palier démonté, ci-dessous les flèches montrent où se positionnent les toriques :


Le palier est remonté sans décalage aucun ni souci particulier !


Essai demain...

Voici la vidéo de "l'essai demain", ça fuit moins mais encore,
cette fois les copains on le voit sur la vidéo !
Vous noterez que le démarreur fonctionne bien dorénavant, c'est déjà ça.




Ne perdons pas de temps, réouverture cet aprèm, verdict : un des 2 spis n'est pas rentré dans son logement. 
Je ne procède pas comme hier et les remets directement dans leur enfoncement.
Las, lors du remontage ce que je craignais est arrivé ils ont été "bourrés" à l'extérieur lors du passage de l'axe de culbuteur : fichus les spis et je n'en ai pas d'autres...
C'est pour cette raison que je les avais posés sur l'axe de culbuteur hier, en espérant qu'ils entreraient seuls dans leur logement. Celui de droite est entré pas l'autre.

Ce soir, je ne peux pas refermer, il faut commander des joints. En d'autres termes on se retrouve la semaine prochaine !..

Vendredi les joints sont commandés, ils n'arriveront qu'en début de semaine prochaine.
En attendant beau week-end à tous.