samedi 24 octobre 2015

carburateurs, filtration...








Samedi 24 octobre

Ce matin bourse de Cadaujac. Nombreux exposants, beaucoup de visiteurs quelques belles anciennes, surtout des anglaises. Deux ou trois spécimens de japonaises improprement appelés "café-racer", plutôt des motos coupées, démantelées, défigurées, parfois on se dit quel dommage !
C'est une mode, en attendant combien de belles 70's foutues avec leur cadre raccourci, qui finiront abandonnées parce que personne n'en voudra car il n'y a plus rien à récupérer dessus...
Bon, chacun ses goûts.

J'ai ramené du Glanzol, un peu de plastique et un clignotant de k1.
C'est tout.

Au retour, démontage d'un carbu pour voir. Aïe ça commence mal, il est propre mais :
Le flotteur sort d'on ne sait où, il ne se soulève même pas, ce carbu ne devait pas recevoir une goutte d'essence dans cette configuration.

Le 31/10, je dois rectifier une erreur du moins je crois. En effet j'ai pu voir sur une parts-list de 1968 un flotteur identique sur les carbus des premières 350. Il s'avérerait donc que ce flotteur est le bon, je dois vérifier cela très exactement. Il n'empêche que pour autant, il ne montait pas !



Le pointeau est coincé, fichu.


Il m'est arrivé une chose curieuse, la tige du flotteur est sortie bien droite et, à peine posée elle s'est cintrée toute seule ! Etonnant et incompréhensible.


Les petits joints toriques sont à changer évidemment.


Les gicleurs mis au WD40 pour les décoincer.


Maintenant passons aux photos témoins. Peu d'intérêt pour le lecteur, sauf pour celui qui s'intéresse à l'intérieur du carburateur. Ces photos sont là à titre de témoins pour ceux qui auront omis de faire des photos justement.








La membrane est en bon état. Ce carburateur a été stocké graissé, la membrane n'a pas séché et le boisseau coulisse parfaitement bien gras qu'il est !



Lundi, second carbu au démontage, il est un peu moins sale que l'autre.


Dégraissage à l'essence, puis ouverture :


Du dépôt mais sous forme de poussière, intérieur graissé donc rien de bloqué.


La petite touche d'Armand (l'ancien et seul propriétaire avant moi) cette rondelle qui vient au fond de l'intérieur du boisseau, fabrication maison par Armand lui-même.
On verra tout au long de cette restauration que, un peu partout, Armand a laissé son empreinte en réparant au fur et à mesure tout ce qu'il pouvait.
La membrane est en bel état.


Les deux carburateurs ont passé l'après-midi dans un bain de vinaigre coupé d'eau. Ce soir ils trempent dans un bain de produit à vaisselle, après un sérieux brossage.
Nous verrons demain à la sortie du bain.

Ah j'oubliais, j'ai reçu le carter de chaîne aujourd'hui : il est superbe !


On va lui faire une préparation aux petits oignons. J'en ai même acheté un autre mais qui sera sûrement moins bien, on verra à la réception.

Mardi 27 finition de la préparation esthétique des carbus :
Les voilà bien propres, un petit coup de laine d'acier fine achèvera le travail, mais lorsqu'ils seront fermés, c'est plus prudent. Ils sont propres dedans/dehors, soufflés et non bouchés.
Pour les refermer il faut changer les joints, ainsi que la rondelle de la membrane ou même la membrane complète puisque j'en ai trois d'avance : deux d'occasion et une neuve.


Ci-dessous, les éléments en réserve, ils me serviront lors de la rénovation de la 250 k2.
Ces morceaux m'ont été offerts par Jean-Louis de Plomodiern.
Visitez son site :

http://www.ams-moto-pieces.com/PBSearch.asp



Allez la petite touche d'Armand ! Une mignonne réparation de la tige de liaison des deux carbus.
Bonnes idées et doigts de fée il possédait cet homme !


Demain on va s'atteler aux éléments intérieurs : joints, gicleurs, pointeaux et flotteurs afin de lister ce doit être commandé.

Mercredi j'ai vérifié comme prévu les petits trucs et machins divers constitutifs du carburateur. Les joints doivent être changés, j'en ai de la bonne taille, mais évidemment leur section est trop épaisse, ils ne rempliront pas leur office. Par sécurité et commodité je prendrai
des kits keyster pour les refaire.
Passons aux boîtes et filtres à air. Armand avait consolidé tout ça avec de petites pattes :


On peut les sortir ces éléments ne prennent pas de jeu. Armand venait d'une autre génération de motards, celle des années 50/60 où les motos vibraient tant que l'on se paumait des os parfois...
J'exagère à peine !
Armand sûrement préférait prévenir que guérir.


Les boîtes sont à repeindre, normal. Les filtres sont noircis mais pas bouchés, par contre leur pipe de liaison avec les carbus sont mortes, dures et coupées. 
Armand les avait rallongées avec du tube noir et des colliers. Je ne les récupérerai pas.
J'en ai d'avance sur la 250, en attendant d'en trouver d'autres.


Pour finir, j'ai préparé le carter de chaîne reçu avant hier. Il est tout à fait honorable !

Face


Pile


Samedi 31 il fait très beau, alors programme peinture des boîtes à air. Dégraissage, ponçage et peinturage (!). Elles auraient mérité un sablage, mais je n'ai pas ce qu'il faut.


J'ai mis en commande chez Jean-Louis un certain nombre de bricoles, joints, caoutchoucs, clips de caches latéraux, rosaces de maintien des logos, cosses et connecteurs car le circuit électrique en l'état semble peu fiable. J'attends aussi le dernier carter de chaîne chromé, mais là sur ce coup l'inquiétude me gagne, la personne l'ayant envoyé juste enveloppé de papier d'après ses dires !..

Le 2 novembre, réception d'un nouveau carter de chaîne. Emballage minimaliste mais finalement costaud, considéré comme "hors normes" par la poste à cause du papier !!!
Moins de 1 kg 13,90 € de port : une HONTE !!!


Au déballage, surprise : bon état de la carrosserie mais l'oxydation dite "superficielle" est en réalité bien accrochée et ce carter ne reviendra pas très beau...



samedi 17 octobre 2015

On commence, ça y est, c'est parti !


Pour agrandir les photos, cliquez dessus.



Samedi 17 octobre 2015

Bientôt un an que la moto est dans l'atelier. Pas oubliée non, mais il fallait finir ce qui était en cours et surtout dégager des motos et pièces. Les 125 sont parties, les étagères de pièces se vident et enfin je vais pouvoir rentrer et stocker de la pièces pour mes préférées les 2/350.
A ce propos une 250 rentrée pour avoir de la pièce d'avance ne finira pas ses jours démontée car il s'est avéré que c'est une k2 de 1970 et en pas si mauvais état que ça.
Alors comme j'aime les bicolores...


Mon commis est là prêt à faire feu :






Bon, ce n'est pas le tout, faudrait voir à attaquer.
Habituellement, je désosse et prépare les pièces au fur et à mesure, 
cette fois et bien je vais faire pareil !!!
Ce sera d'autant plus facile qu'un certain nombre de morceaux sont déjà démontés.
Cher lecteur tu voudras bien m'excuser pour ce commencement décousu, mais je ferai d'abord ce qui est en vrac et en travers.

J'ai donc commencé par le carter de chaîne. Il est minable :

Très sale, gras,


et néanmoins oxydé par endroits assez profondément,


mauvaise surprise, la patte arrière cassée, je ne m'en étais pas rendu compte. C'est ballot car j'aurais pu en avoir un entier, je ne l'ai pas pris car il était aussi piqué que celui-ci.


Nous commençons par un dégraissage en règle. Grattage et produits, seule l'essence en viendra à bout, la bombe de dégraissant à laquelle rien ne résiste le fera doucement rigoler.

L'intérieur est propre


Pour l'extérieur ce fut grosse laine d'acier imbibée de wd 40 (je n'ai encore rien trouvé de mieux).
Ensuite laine fine avec du "Glanzol" un produit que je viens de découvrir, fabriqué en France il est très efficace. Finition au "Belgom".
Et voilà le résultat :



Sur l'envers, le cuivre apparaît un peu sous le chrome, c'est très joli, très classe je trouve pour un effet patine ancienne et surtout, quelle qualité de chrome 47 ans après !..


Il reste à préparer la petite patte de réparation.

Dimanche 18, habituellement je ne travaille pas à l'atelier le dimanche, mais le temps est si minable que j'ai fait une exception.
La patte du carter de chaîne est peinte, on la vernira demain. Cela fera l'affaire en attendant de trouver un autre carter chromé.


Autre bricole le passe-câbles du garde-boue avant tout déformé est chauffé puis enfilé en forçant sur une douille, on le laissera quelques jours en souhaitant qu'il reprenne sa forme originelle.
On les trouve toujours en neuf, mais ils sont noirs.
De toutes les manières, je ne jette que les pièces vraiment irrécupérables, s'il y a le moindre espoir : je tente, c'est ainsi que l'on obtient des motos dans un beau jus d'origine et surtout des rénovations financièrement acceptables.


Hier nous avions mon commis et moi gratté, dégraissé et savonné quatre garde-boue. Un jeu avant/arrière de k1 et un autre jeu de k2.
Aujourd'hui, le commis (qui n'aime pas la flotte) n'était opérationnel que de loin...


Je me suis donc dépatouillé seul de mes garde-boue avec passage au "Frameto" dessous, manière de faire propre une fois en place, car ça ne se voit pas beaucoup.


Puis mini outil qui tourne vite afin d'éliminer les points - nombreux - d'oxydation. Pour ce faire je monte une petite brosse acier, sauf que n'en ayant plus, j'ai mis une brosse laiton.
C'est une catastrophe, les fils de laiton s'arrachent et on en prend plein la tronche. Pour les yeux c'est lunettes obligatoires (mais ça toujours) et pour le reste c'est sauve qui peut !
Ensuite comme hier, Glanzol puis Belgom.
S'ils ne présentent pas de poc ni de gros "gnac" sur le museau, ce qui est rare, ils étaient très encrassés, pas mal oxydés et assez rayés, de belles pièces quoi...


Trois bonnes heures au total, ils ont meilleure mine :


Ceux de derrière n'ont eu droit qu'au Frameto.
Pour finir, on prépare le chantier pour demain. Essai des compteurs. Une visseuse en position dévissage, un embout 6 pans et hop, ça marche !


Voici les bestioles :


Ils ont triste mine, mais seront bien plus gaillards après préparation. Il convient de les sauver, car ceux de k0/k1 sont spécifiques avec leurs longues vis derrière qui servent à les fixer sur la platine particulière à ces modèles.


Leurs cerclages ne sont pas mâchés, juste ternis et tachés de peinture.


Pour finir la journée, je mets à tremper dans de l'eau savonneuse, les éléments en caoutchoucs/plastique.
Il s'agit d'un fond de batterie fabrication Armand, du couvercle et de la sangle de batterie ainsi que du joint de bouchon d'essence.
Ces pièces sont grasses et sales. Le bouchon est en bel état, c'est du rab, il y en a un second sur le réservoir.


Nous avons occupé un dimanche pluvieux, le lecteur sympa et indulgent me pardonnera la mauvaise qualité des photos : je n'ai bêtement pas mis le flash... 

Lundi 19 les deux garde-boue arrière sont peaufinés. Trois belles heures de plus !
Un seul correspond à la 350 qui possède un support de feu particulier avec un feu ovale.
C'est lui :


Ce n'est pas le plus joli mais il sera prêt au cas où celui actuellement en place serait trop abîmé.


Il y a aussi un garde-boue de k2, il est plus mignon :



Ces deux pièces ont été polies à la grosse laine d'acier imbibée/WD40, passées à la brosse rotative en acier, puis à la laine fine/Glanzol et enfin au Belgum.
C'est long et fastidieux.

Les petits éléments mis à tremper hier sont nettoyés.


Mercredi 21 la journée fut consacrée à une 250.
Pour miss 350 ce fut simplement préparation des compteurs. Nettoyage de l'arrière au white puis à la brosse rotative. Les cuvelages sont passés au Glanzol qui s'est avéré fort efficace, sur le plexiglass des vitres aussi du reste.




Voici une paire de compteurs très mignons, jolis et patinés par les ans, ils iront très bien sur la moto.

Jeudi journée sans atelier, mais comme il se doit de faire une bricole par jour le "mécano" est allé y passer un petit moment dans la soirée.
Le passe-câbles a bien repris sa forme originelle, on essaiera de le garder ainsi :


Voici le robinet s'essence tel que sorti du barda déjà démonté :


Lors de son ouverture, on voit qu'il a été stocké vide. Rien n'est bouché, pratiquement pas de dépôt.
Hormis les joints caoutchouc à changer, le reste ne demandera qu'un bon nettoyage.
Un petit tube de la liaison carbu/robinet est resté coincé dans une durite, il conviendra de le refixer sur son carburateur d'origine.


Tiens en parlant des carbus, les voilà :


Ils ont été eux aussi stockés très intelligemment, à savoir, vidés, graissés/huilés, emballés dans des gueilles (du chiffon) et enveloppés dans du film étirable. Protégés de l'humidité, ils se sont bien conservés. Evidemment il faut confirmer en les ouvrant, en attendant, les membranes réagissent parfaitement à l'action sur les boisseaux !.. 



Vendredi 23 octobre 2015 affreuse journée.

 Nous avons une pensée pour les personnes ayant trouvé la mort dans cet accident d'autobus à Puisseguin. Des personnes âgées qui ne demandaient qu'à faire encore un bout du chemin de la vie,
Ils sont partis pour une journée en Béarn, ils auront fait 4 kilomètres,
le destin en a décidé autrement.
Une pensée aussi pour le jeune chauffeur du camion et son petitou de 3 ans qui accompagnait son papa. Il est des moments où l'on voudrait pouvoir arrêter le temps...
C'est affreux.

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Aujourd'hui j'ai trouvé un carter de chaîne chromé, non abîmé mais dont le chrome serait très perfectible. Je l'avais déjà vu en photo en Mai, il m'avait semblé dans le même état le mien, sauf que je n'avais pas vu (!) que le mien était cassé... J'ai donc repris contact avec Didier qui l'a encore et il me l'expédie. Il me proposait de ne lui payer qu'après examen, proposition très sympa.
Je lui paie quand même, on verra bien.

Demain samedi bourse de Cadaujac, belle balade en perspective.
Ce matin, réorganisation de l'atelier, les 2/350 sont sorties :


Avec mon commis nous en profitons pour photographier la 350 sous toutes les coutures. Cela permettra de faire des avant/après, ça permet aussi de se rendre compte de l'étendue des travaux.

Le feu arrière est positionné plus bas que d'origine, la faute au porte-bagage. Le garde-boue n'est vraiment pas beau, heureusement que j'en ai un autre.


Oxydation présente mais pas effrayante.


Les 2 pots sont HS. Le caoutchouc de butée de béquille est en plomb !!!



Joints fuyards pour le moteur.


Sélecteur non origine, j'en ai un vrai.


Là, rien de particulier.


Roue avant origine aussi, le moyeu avec ses nombreux perçages en atteste.
Très bon état apparent.


Le garde-boue demande préparation, il présente comme l'arrière des perçages un peu partout.
Notez le porte assurance maison. J'aimerais bien le garder.


Coudes oxydés, l'expérience montre que cette oxydation est souvent difficile à ôter.


Caoutchouc de kick made in tuyau d'arrosage !



Relais de démarreur made in automobile...


Beau moyeu arrière origine avec ses perçages, j'espère pouvoir désoxyder la jante.
Voyez la réparation du pot made in Armand !


Là derrière c'est lourd et bas, il faut démonter pour juger.


Dessous de selle en état, pas la mousse ni la housse en revanche.


Sous la selle, oxydation "classique".


Moins conventionnelles les épissures fils entortillés...


Réservoir pas trop abîmé, pas "bouffé", pas trop rouillé dedans, mais à traiter quand même.


Les pontets de guidon n'ont plus de caoutchoucs, le guidon bouge dans tous les sens.


A gratter !



Côté interne du gb avant : pas pire que le reste, trous pour bavette quand même.


Enfin le feu arrière en bon état, le porte-plaque a disparu dans la bataille.


Bon bé maintenant ya plus qu'à !!!